Après le « Big Quit », ou « Grande démission », le « Quiet quitting » est le nouveau Buzzword qui fait vibrer les réseaux sociaux et le monde des Ressources Humaines.
Alors, qu’est-ce que cette « Démission silencieuse » revendiquée par un nombre croissant de salariés ? Pourquoi faut-il surveiller ce phénomène ? Et quelles sont les solutions pour remédier au « Quiet quitting » ?
Pour le savoir, lisez attentivement ce qui suit.
Le terme « Quiet quitting » peut être traduit de différentes façons : « Démission silencieuse », « Démission discrète » ou encore « Démission tranquille ».
Quoi qu’il en soit, cette expression popularisée par les utilisateurs du réseau social TikTok au cours de l’été 2022 désigne une forme de désengagement au travail.
Plus précisément, le « Quiet quitting » peut être défini comme le fait, pour un salarié, de ne faire que ce qui est préconisé par sa fiche de poste, sans effort supplémentaire.
Les « Quiet quitters » respectent ainsi scrupuleusement leurs horaires de travail et leurs missions, mais ne s’impliquent pas davantage, refusant toutes les tâches qui excèdent leurs attributions.
Pas question pour eux de rester plus tard pour finir un dossier, de faire le travail d’un collègue débordé ou encore de rogner sur leur pause déjeuner pour participer à une réunion.
Comme le laissent entendre les très nombreuses vidéos postées sur la plateforme TikTok, cette volonté d’en « faire le minimum » se répand parmi les collaborateurs.
Selon le cabinet Gallup, au deuxième trimestre 2022, un salarié américain sur deux serait ainsi un « démissionnaire silencieux ».
En France, la situation pourrait être plus préoccupante encore. En effet, toujours selon le cabinet Gallup, en 2022, seuls 6 % des salariés hexagonaux seraient engagés dans leur travail.
Cette carence d’investissement et de motivation s’explique par plusieurs facteurs, notamment :
Le « Quiet quitting » est donc un phénomène de désengagement important qui s’ancre dans les dysfonctionnements du monde du travail.
La « Démission silencieuse » représente une réelle menace tant pour l’entreprise que pour ses collaborateurs.
Le « Quiet quitting » se caractérise par une baisse de motivation, laquelle est susceptible d’affecter la capacité d’innovation et la productivité de l’entreprise.
En effet, lorsqu’un employé perd son entrain, il est moins créatif, moins « force de proposition » et finalement moins performant.
Ainsi, selon une étude réalisée par Gallup, les salariés engagés sont 18 % plus productifs et 23 % plus rentables que les collaborateurs démobilisés. Ces derniers représentent donc un grand manque à gagner pour l’organisation.
Le risque que fait peser la « Démission tranquille » sur l’entreprise est d’autant plus important que le désengagement d’un collaborateur peut rapidement faire tache d’huile.
Et pour cause, qu’ils travaillent dans le même bureau ou à distance, les collègues d’un « Quiet quitter » peuvent être affectés par la baisse de moral et le manque d’implication de celui-ci.
Surtout, les coéquipiers d’un « démissionnaire silencieux » peuvent d’être mis en difficulté par le travail excédentaire dont ils héritent du fait du désinvestissement de ce dernier. Un véritable « effet domino » se met donc en place.
Enfin, la baisse de motivation des équipes peut avoir une influence négative sur la marque employeur.
En effet, les collaborateurs (employés, stagiaires, alternants, etc.) qui vivent ou ont vécu une mauvaise expérience au sein de l’organisation diffusent une image dégradée de cette dernière.
Nous le voyons, les conséquences du « Quiet quitting » pour la société et ses parties prenantes sont donc potentiellement importantes. Alors, comment remédier à ce phénomène ?
Les solutions qui peuvent être mises en place en vue de contrer la « Démission silencieuse » sont nombreuses. Voici les principales :
Il convient en premier lieu de rétablir le dialogue avec les collaborateurs.
L’objectif : évaluer leur degré de satisfaction et trouver ensemble des solutions à leurs éventuelles doléances. Pour ne pas être tentés par le « Quiet quitting », les salariés doivent en effet pouvoir exprimer leurs préoccupations avant que leur situation ne dégénère.
En tant qu’encadrant, il est donc nécessaire de prévoir des temps d’échange en tête à tête avec chacun des membres de son équipe. Ces entretiens permettront d’identifier les points de blocages (volonté d’évolution, charge de travail trop importante, dégradation de la santé mentale, etc.) et de chercher des réponses pertinentes.
Mais ce n’est pas tout. Le management et les RH peuvent également se servir des outils digitaux à leur disposition (Microsoft Teams par exemple) pour créer des enquêtes destinées à “prendre la température” des effectifs.
Comment faire pour être bien dans mon poste ? Quelle formation me donnerait plus confiance en moi ? Quel sujet aimerais-je porter ? Autant de questions qui pourront être posées aux collaborateurs en vue de comprendre et d’anticiper leurs attentes.
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La préservation de l’équilibre des temps de vie est un autre point clé dans la prévention du « Quiet quitting » et la lutte contre ce phénomène.
Cette démarche peut passer par l’établissement de nouvelles règles de travail telles que l’interdiction d’envoyer des emails en dehors des heures de bureau ou l’obligation de faire des pauses régulièrement.
Elle peut par ailleurs prendre la forme d’une véritable réorganisation du travail avec l’instauration de la semaine de quatre jours ou la mise en place du travail à distance par exemple.
Là encore, la technologie peut venir en soutien de la stratégie de l’entreprise. Grâce à la plateforme Viva Insight, l’employeur pourra, par exemple, fixer des plages horaires durant lesquelles les salariés ne seront dérangés par aucune notification.
Comme évoqué plus haut, l’encadrement tient également un rôle de premier ordre dans l’engagement ou le désengagement des collaborateurs.
Pour éviter que les salariés ne se désinvestissent, il convient par conséquent de bannir les mauvaises pratiques managériales telles que le micro-management, le manque de disponibilité, les consignes brouillonnes ou encore l’absence de reconnaissance.
Au contraire, les managers doivent faire preuve d’écoute, définir des objectifs clairs et responsabiliser les collaborateurs en les impliquant dans les décisions, en encourageant la prise d’initiative et en accordant un droit à l’erreur.
Surtout, les encadrants doivent contribuer activement à l’émergence d’une véritable culture du Feedback, et notamment du Feedback positif. Pour cela, ils ne doivent pas hésiter à féliciter leurs coéquipiers quand ceux-ci réussissent une mission, mais aussi lorsqu’ils font une proposition intéressante ou déploient une méthode de travail ingénieuse.
Les solutions numériques peuvent bien entendu aider les managers dans l’amélioration de leurs pratiques. Dans le cadre d’un projet, l’utilisation de Microsoft Teams leur permettra par exemple de transmettre des consignes de façon limpide, mais aussi de donner des marques de reconnaissance facilement (notamment grâce aux badges « compliments » disponibles depuis l’éditeur de texte de Teams).
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Enfin, la question de l’argent est bien entendue au centre des préoccupations de nombreux « Quiet quitters », et cela plus encore dans une période marquée par une forte inflation et une baisse du pouvoir d’achat des ménages.
Bon nombre de « démissionnaires discrets » revendiquent ainsi un salaire qui correspond à leurs efforts, sans quoi ils renoncent à s’investir dans leur emploi.
Pour remédier à la « Démission silencieuse », il est donc pertinent de veiller à un meilleur partage de la valeur créée par l’organisation.
Celui-ci peut passer par une hausse de salaire, mais aussi par l’attribution de primes, notamment des primes d’intéressement et de participation. Ces dernières sont particulièrement pertinentes, car elles sont liées aux résultats de la société, et donc aux efforts fournis collectivement par les salariés…
Bien qu’il ne soit pas totalement inédit, le phénomène de « Démission silencieuse » qui frappe aujourd’hui la France a de quoi inquiéter les employeurs.
Et pour cause, cette vague de désengagement traduit un véritable mal-être au travail, touche un très grand nombre de salariés et a de lourdes conséquences sur l’entreprise.
Différentes solutions permettent cependant de remédier à le « Quiet quitting ». Ces dernières peuvent largement s’appuyer sur la technologie, et plus particulièrement sur la Digital Workplace, pour créer un environnement de travail motivant et engageant