Motiver et maintenir engagés les collaborateurs est crucial à l’heure du travail hybride qui mêle présentiel et télétravail. En 2022, l’engagement collaborateur restera le défi numéro 1 pour les directions de la communication interne.
Avec seulement 7% des salariés qui s’estiment véritablement engagés au travail, la France est le mauvais élève de l’Europe de l’Ouest selon l’étude Gallup « State of the Global Workplace 2021 ». Ce résultat, bien inférieur à la moyenne européenne de 11%, est en baisse depuis plusieurs années. Ce taux d’engagement était de 11% il y a 10 ans.
Désormais, plus du quart des salariés s’estiment « désengagés » : ils ne font qu’accomplir leurs heures de travail sans motivation et ils ne partagent plus véritablement les valeurs de l’entreprise.
Nous pouvons apprendre des pratiques de nos voisins Allemands ou des Américains qui atteignent respectivement 15 et 34% d’engagement.
Mais qu’est-ce que l’engagement collaborateur, en quoi est-ce important et comment raviver cette flamme chez vos équipes ?
La pandémie de Covid-19 et ses épisodes de télétravail imposés ont fortement affecté la motivation des collaborateurs. Relancer l’intérêt des employés pour leur entreprise et leurs missions est devenu un enjeu clé pour les directions de la communication. Non seulement maintenir un haut niveau d’engagement est synonyme de fidélité des collaborateurs, mais c’est aussi un vecteur d’efficacité opérationnelle et d’innovation pour l’entreprise. Dans une précédente édition, l’enquête Gallup avait estimé l’impact de l’engagement sur la productivité :
En conclusion, un collaborateur engagé est plus efficace dans son travail et reste plus longtemps dans son entreprise pour évoluer dans l’organisation. De plus, celui-ci va se comporter en ambassadeur de son entreprise auprès de ses pairs, éventuellement la recommander auprès de futurs candidats à l’embauche.
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Ces employés très engagés sont précieux en termes d’animation des dispositifs collaboratifs. Si on leur en donne les moyens, ils peuvent se révéler comme de véritables moteurs à idées pour leur entreprise, autant d’idées qui peuvent se transformer en innovations.
Définir précisément l’engagement collaborateur n’est pas aisé. L’engagement est souvent associé à l’investissement personnel d’un salarié dans son entreprise. Il s’agit d’abord de son implication au quotidien pour atteindre ses objectifs, mais pas seulement. En effet, l’engagement peut prendre des formes plus indirectes. C’est aussi la motivation qu’un collaborateur va insuffler à son équipe et la qualité de ses échanges avec ses collègues lors des réunions ou sur les outils collaboratifs. Outre son travail, l’engagement d’un collaborateur traduit son implication dans la culture de son entreprise.
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Selon les experts de Gallup, pour qu’un collaborateur puisse s’affirmer dans son travail et être pleinement engagé, son entreprise doit créer un environnement de travail adapté. Cela permet d'assouvir 4 besoins, sur le modèle de la pyramide des besoins de Maslow. :
L’engagement collaborateur se présente sous de multiples formes et c’est la raison pour laquelle les entreprises mènent des enquêtes pour le mesurer. Des questionnaires sont diffusés annuellement ou mensuellement pour identifier le niveau d’engagement de chaque service et distinguer les populations ambassadrices des détracteurs. Certaines entreprises ont mis en place l'indicateur appelé Employee Net Promoter Score (eNPS) pour suivre l'engagement des employés vis-à-vis de leur employeur.
De nouvelles métriques sont venues s’ajouter aux outils de la DRH. Ils se différencient des baromètres d’engagement et de qualité de vie au travail par leur instantanéité. Ce sont les statistiques issues des réseaux sociaux d’entreprise et des outils collaboratifs comme Teams. Parmi eux, on retrouve le nombre d’impressions d’un contenu, le nombre de mentions, le taux d’engagement d’un contenu, etc. Vous pourrez ensuite mettre en place un Dashboard pour regrouper ces métriques. Il permettra au management de suivre l’évolution des indicateurs et éventuellement prendre des mesures.
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Les recettes pour accroître l’implication des collaborateurs sont bien connues. Les directions de la communication & RH ont l’habitude d’organiser des opérations de Team Building autour de soirées, d’événements sportifs, des ateliers culturels ou de jeux d’équipes comme des parties de Paint Ball ou Escape Game. Certaines entreprises organisent des missions associatives afin de renforcer ce sentiment d’adhésion à une culture d’entreprise.
Les contraintes sanitaires ont quelque peu bousculé ces approches traditionnelles. Les DRH doivent beaucoup plus s’appuyer sur les outils de la communication interne pour raviver la flamme des collaborateurs pour leur entreprise. En effet, le tout récent rapport « 2021 Digital Workplace trends & insights » réalisé par Beezy pointe la difficulté de recréer un simple sentiment de camaraderie sur des outils digitaux. 51% des répondants avouent avoir du mal à rester focalisés sur leur travail à distance et 41% n’éprouvent plus ce sentiment de camaraderie avec leurs collègues. Ce détachement pose clairement la question du partage de la culture d’entreprise via des canaux digitaux : 39% affirment être en perte de sens vis-à-vis de cette culture d’entreprise bien trop lointaine.
Ce rapport souligne aussi que multiplier les appels visio n’est pas la solution pour lutter contre le désengagement. 54% des répondants affirment assister à bien plus de réunions en visio qu’ils ne le faisaient en personne avant la pandémie.
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Dans un tel contexte, le rôle de la communication interne et des leaders de communautés est d’insuffler de l’humain dans ces outils digitaux. Les collaborateurs doivent avoir le sentiment que face à un problème professionnel ou plus personnel, ils trouveront un soutien et une assistance sur l’intranet. Le rôle de ces leaders de communauté est d’une certaine façon de renouer ce lien social entre les collaborateurs en s’appuyant sur le numérique. Seule une stratégie d’inclusion va permettre à l’entreprise de renouer ces liens quelque peu distendus avec ses collaborateurs depuis la crise sanitaire.
La plateforme Intranet doit être suffisamment simple à mettre en œuvre et disposer d’outils d’aide à la contribution pour que les utilisateurs métiers puissent s’en emparer et produire des contenus simplement.
Dans ce cadre, le rôle de l’intranet est clé. Celui-ci se doit traditionnellement d’informer les collaborateurs sur l’actualité de l’entreprise, mais aussi de pousser les collaborateurs à réagir et publier des contenus pertinents. La direction de la communication doit susciter la création de communautés professionnelles sur son intranet. Elle peut initier le processus en nommant des animateurs de communautés. Ce sont des collaborateurs particulièrement motivés par une thématique et ont pour rôle de partager du contenu pertinent sur l’intranet. Ils peuvent aussi être ambassadeurs du travail de leur équipe en mettant en valeur les réalisations.
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La plateforme Intranet doit être suffisamment simple à mettre en œuvre et disposer d’outils d’aide à la contribution pour que les utilisateurs métiers puissent s’en emparer et produire des contenus simplement. De même que des outils comme les sondages, les commentaires, les quizz et le recours à la « Gamification » des applications vont accroître l’engagement des utilisateurs sur un intranet. Les responsables de communautés peuvent lancer des concours auprès de leurs collègues, partager des nouvelles ou lancer des débats.
Un autre moyen de créer de l’engagement d’instaurer des rituels de la vie du bureau, même si certains membres de l’équipe sont en télétravail. On peut imaginer des pauses café en ligne, pour se réunir à heure fixe et échanger sur des thèmes non directement liés au travail.
Attention toutefois à ne pas multiplier les dispositifs digitaux à l’infini. L’étude Beezy montre que 41% des collaborateurs interrogés s'estiment déjà submergés par le nombre d’outils numériques que leur impose leur entreprise. Et pire, 12% d'entre eux s’estiment extrêmement submergés. Pour éviter ce sentiment, il faut accompagner le changement mais surtout choisir un intranet qui soit à la fois ergonomique et intégré, à l’image de la solution Mozzaik365 qui vient apporter plus d’uniformité aux briques collaboratives de Microsoft 365. Toutes les fonctions liées à l’amélioration de l’expérience utilisateur et à son engagement doivent faire partie d’un tout cohérent et non pas la juxtaposition d’une multitude d’outils hétérogènes.